samedi 28 mai 2016

OLIVIER ROUSTEING X NIKE












Olivier Rousteing, jeune homme aux millions de followers sur les réseaux sociaux.

Proche de toutes les célébrités en vogue, ami de la famille Kardashian, de Rihanna, ainsi que des plus grands noms de la mode, invité à toutes les soirées mondaines mais aussi directeur artistique à ses heures perdues pour la maison Balmain depuis 2011 ; il nous dévoile une collaboration avec l’enseigne de sportswear Nike, qui sortira en boutique ce 02 juin prochain.

Mais qu’est ce que le sportswear ? C’est avant tout un style décontracté qui apparaît dans les années 20 quand l’ère est à la garçonne, grâce à des créateurs comme Coco Chanel ou Jean Patou. Dans un esprit d’art de vivre et de quête du confort, il est plus que présent dans la rue et sur les podiums d’aujourd’hui, proposant des looks et des produits évoluant dans le temps. 

Nike, entreprise américaine créée en 1971 s’imposant dans une recherche d’invention et d’innovation, domine le marché du sportswear de nos jours. Après sa délirante et effroyable collection capsule avec H&M, le «créateur» opère une association entre lui et l’enseigne NikeLab, voulant créer une ligne afin d’affirmer sa passion pour le football. Un monde qui mixe Haute Couture et sport.

Les différents produits de cette fructueuse et remarquable alliance, présentent un univers sombre et gold. Le noir symbolisant l’élégance et l’intemporalité (comme notre petite robe noire de Chanel), et l’or la victoire et la réussite,  voilà pourquoi Olivier Rousteing a voulu tourner ses créations si impersonnelles et innovantes vers ces nuances.  Il va donc proposer différents modèles, comme des vestes à zip ou badges, quatre paires de baskets (l’une qui ressemble à l’autre) ou encore des pantalons de survêtement dans un genre très chic mais casual selon sa volonté. Des matières quelconques et ordinaires, la collection ne représente ni invention ni innovation. De plus, le marginal nous révèle des visuels étouffants et baroques, comme un retour dans le passé, employant des sportifs tels que Blaise Matuidi, Laura Boulleau ou encore Christiano Ronaldo pour être égérie, nous avons échappé aux Kardashian ! Le designer, plus connu sur les réseaux sociaux que pour ses créations propres, nous surprend encore une fois pour sa débordante créativité.

Un mélange embarrassant  et inexplicable, dont seul Olivier Rousteing a le secret.

dimanche 15 mai 2016

MILITARY TREND




Camouflage, treillis, kaki, voici les nouvelles tendances que l’on retrouve actuellement sur les podiums, en boutique ou encore dans la rue. Mais d’où vient cette mode dite « militaire » ?

Se démocratisant dans les années 60/70, ère du popart et de l’innovation, le port de certaines pièces devient un événement courant. Plusieurs créateurs vont utiliser des vêtements phares de la garde-robe militaire afin de les rendre populaire. C’est alors au printemps/été 1962, que le fantastique créateur Yves Saint Laurent va réinterpréter le caban, manteau connu et utilisé des marins. Il va également mettre au goût du jour la saharienne en 1968, modèle unisexe pour l’époque, qu’il portera lui-même, ainsi que ses muses : Betty Catroux et Loulou de la Falaise. Quelques années après, nous retrouverons lors de certains défilés des épaulettes démentielles, empruntées aux vestes soviétiques, illustrant une femme de pouvoir dans les années 80.

Depuis, la tendance revient comme toutes les autres. On découvre des reproductions de treillis, de parkas, de bombers kaki ou encore d’imprimés camouflages dans toutes les enseignes de fast-fashion ou de haut de gamme, aussi bien pour l'homme que pour la femme. Le prêt-à-porter de luxe n’est pas épargné non plus, Dolce & Gabanna en 2009, Burberry en 2010, Versace et Saint Laurent en 2016, la mode militaire tient dans le temps, revenant avec un élan d’archaïsme et de « déjà vu ». Malgré tout, cette inspiration et les nuances qui l’accompagnent, vont proposer une mode inspirante et conservatrice, qui nous présente des styles et des looks parfois originaux. Selon vous, le militaire est en vogue ou dépassé de goût ?



dimanche 6 décembre 2015

RENCONTRE AVEC HÉLOÏSE : ART, STYLE & PASSION











Dix-huit ans, inspirante et admirable, c’est entre art, style et passion que nous allons découvrir le portrait d'une jeune femme unique et talentueuse. Dotée d'une personnalité atypique et distincte, c’est avec innovation et originalité qu’elle passe d’un look vintage à moderne et contemporain, telle une métamorphose d’une grande finesse. Une artiste qui nous présente des compositions enrichissantes et colorées répondant à une entité novatrice, dans des créations aux formes et aux lignes authentiques. Un personnage d’allure, aux nuances multiples et style nouveau, sachant mélanger technique et esthétique, c’est avec plaisir que je vous présente l’univers et la fantaisie d’Héloïse dans une interview.

Décris toi en 5 mots
Si je dois bien choisir des mots et non des adjectifs, je dirais couleurs, amour, détermination, enfant, douceur. C’est un portrait assez niais et naïf mais ça ne me dérange aucunement d’apparaitre ainsi.

Dans quelle école étudies tu ? Qu’est-ce que tu étudies ? Pourquoi ce choix ?
J’étudie à l’école Duperré située dans le 3ème arrondissement (Ecole Supérieure des Arts Appliqués). Je suis pour l’instant en MANAA (Mise à Niveau d’Arts Appliqués) et je souhaite de tout cœur rester dans l’école l’année prochaine. Je vais tenter de rentrer en BTS design de mode & environnement option textile - matériaux - surface. L’école et son état d’esprit me plaisent beaucoup, les étudiants sont chaleureux, passionnés et curieux de tout. C’est la raison principale pour laquelle je voulais particulièrement  intégrer l’école: m’ouvrir au milieu de la création dans les divers domaines du design tout en étant libre d’expérimenter continuellement. Repousser ses limites, développer de nouvelles idées, se nourrir des travaux d’autrui et de leurs univers : tout cela est terriblement excitant.

Quels sont tes passions/loisirs ?
Je ne vais pas paraître très originale en vue de mes réponses antérieures ; je suis principalement passionnée par la création textile, la mode, le design et les arts plastiques. Je suis également fascinée par la musique classique et la techno (pour ne pas être trop exhaustive dans mes goûts musicaux) ; j’ai d’ailleurs joué du violon pendant plus de huit ans.

Quelles sont tes inspirations ?
Beaucoup de choses m’inspirent, souvent très variées et parfois inattendues. Mais je pense que la manière d’optimiser ses créations est de valoriser le banal, le trivial ou bien le laid. Les scènes, compositions visuelles et les personnes que je rencontre quotidiennement m’inspirent beaucoup. Une femme croisée dans le métro portant à merveille un camaïeu de rouge et de rose peut m’inspirer autant qu’un amas de sacs poubelles disposés harmonieusement au bas d’un immeuble. Je m’inspire d’un peu de tout, de manière à constituer un melting pot d’inspiration. J’apprécie tout particulièrement puiser mes idées dans l’esthétique asiatique et orientale, le kitsch, la peinture fauviste et le design des années 80 notamment.

Quel est l’art que tu préfères ?
Dur choix mais je pense que la mode/l’art textile occupent la première place.

Comment décrirais-tu ton art ?
… Vibrant, vif, instantané en tout cas c’est ainsi que j’aimerais qu’il soit perçu dans l’idéal. J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes ayant réussis à développer un univers très cérébral, un art « non rétinien » mais je ne me revendique en rien de cette mouvance. J’aime la couleur, le motif, la matière, l’expression exacerbée des sentiments. La finalité de mes travaux n’est pas de plaire nécessairement à tous mais de s’inscrire dans une esthétique qui attire les sens et le cœur tout en retranscrivant ma personnalité. Un art plein d’amour et de plaisir.

Peux tu nous parler d’une de tes créations ? 
J’ai cousu une cape assez massive dernièrement, entre l’éventail de tissus géant et une carapace remplie de fleurs et de structures en cartons. Dans des tons très automnaux, des violets, rouges, bordeaux et orangés. Je voulais jouer du décalage entre l’aspect très fragile et délicat de l’accumulation des fleurs avec l’aspect ornemental de l’habit et le côté imposant et menaçant de la cape épaulée.

Si tu devais définir ton look, que dirais tu ?
Le mot qui s’accorderait le mieux avec mon style est probablement patchwork. J’aime voguer entre tous les courants stylistiques existant et passer d’une inspiration à une autre, décaler les habits entre eux. Mon vestiaire idéal du moment serait composé de fourrures de couleurs, de pantalons et de costards d’hommes oranges et jaunes, de kilts et de cols roulés gris.

Si tu devais définir l’art, que dirais tu ?
Définir l’art… De mon point de vue, c’est la profondeur et l’âme du quotidien, une manière de percevoir et de ressentir le monde qui nous entoure, les autres et nous même de manière bien plus intense, fantastique et fantasmé que ce que nous donne à voir la réalité. En résumé l’art c’est ce que nous trouverions en plusieurs couches après avoir gratté la surface ennuyante de la vie quotidienne.

Que représentent l’art et la mode/style pour toi ?
Des moyens de s’épanouir et de communiquer avec les autres. De dire beaucoup de nous, voir parfois un peu plus que nous ne l’aurions voulu. De sublimer chaque instant en l’habillant de nos mondes personnels. Mais ce qui est aussi plaisant dans l’art, c’est le mystère ; l’art t’animes et la création peut même t’apparaitre comme un besoin sans trop savoir comment l’expliquer ; l’aspect quasi mystique de l’art, sa nécessité même m’émeut.  Ces termes ne m’apparaissent pas exagérés.

Décris la mode en 5 mots
Construction, déconstruction, réutilisation, magie, éclectisme.

Ton artiste préféré ?
J’aurai voulu donner au moins dix réponses mais je ne vais en choisir que deux dans des techniques et époques bien différentes : Matisse et David Altmedj.

Ton créateur préféré ?
Rei Kawakubo et Castelbajac pour son amour de la vie.

Ton designer préféré ?
Ettore Sottsass et les autres designers du groupe de Memphis.

Si tu étais une couleur ?
Le rose bien sûr ! J’aime toutes les couleurs et j’aimerais porter beaucoup plus de jaune et de vert par exemple, qui ne sont pas les couleurs les plus appréciées et portées de nos jours. J’ai seulement du mal avec le kaki et le marron.

Si tu étais un objet ?
Un vase, très haut, protégeant des orchidées.

Si tu étais un film ?
Crime à froid de Bo Arne Vibenius. Juste pour accorder mon cache œil avec mes tenues, comme l’héroïne du film. Sinon Fantasia 2000 de Disney.

Si tu étais une marque ?
Une marque d’imprimés textiles comme Marimekko ou Pucci.

Si tu étais une collection de prêt à porter ou Haute Couture ?
Je découvre beaucoup de collections récentes ou plus anciennes qui me fascinent depuis quelques temps, mais je vais rester assez classique, une collection Courrèges des années 60 je pense.

Si tu étais un livre ?
Lolita de Nabokov ou bien Just Kid de Patti Smith.

Si tu étais une personne célèbre ?
Etre Björk. J’aurai voulu trouver un homme mais il n’y en aucun qui me vienne à l’esprit présentement.

Si vous avez aimé cette interview, retrouvez l'univers décalé d'Héloïse au sein de son instagram:
https://www.instagram.com/kitchihiro/